Les élus face à la gestion durable des végétaux des espaces urbains et péri-urbains 1

 

Les élus face à la gestion durable des végétaux des espaces urbains et péri-urbains

 

 

Mémoire soutenu par

Luc Meynard

Présenté pour l’obtention du

Master Professionnel 2e année

 

 

Mention : Management, Ressources Humaines, Développement Social

Spécialité « Développement Social »

Parcours : Gouvernance et Administration des Organisations de l’Économie Sociale et Solidaire

 

 

Sous la direction de : Laurence Dreyfuss

 

SEPTEMBRE 2015

Remerciements

A Vincent Larbey, ami de longue date et directeur de l’Ecolothèque de Montpellier Métropole Méditerranée qui m’a conseillé d’aller me renseigner du côté des formations continues en ESS à Paul Valery, la fac de lettres de Montpellier.

Accepté in-extremis j’ai « dégusté » tellement j’ai aimé, les apports des divers intervenants, un peu trop participé à poser des questions, merci à mes collègues de m’avoir supporté non sans « petite fleur  » sur un papier pour me dire de moins intervenir.

La mise à niveau dans toute la diversité des disciplines que nous avons travaillées est superbe,  le partage avec cette moitié de classe de plus de 35 ans parfois très diplômée et chenus de leur discipline d’un côté, et la capacité d’adaptation de ces « jeunes » de 23 ans et leur formidable capacité d’apprendre est revigorant…

Ce fut une très belle année et merci à tous.

A nos animateurs et directeurs de promotion, Delphine Vallade et Cyrille Ferraton toujours ouverts et à l’écoute en toute qualité et simplicité.

Merci à Isabelle Touzard pour sa simplicité et son engagement dans la responsabilité de vice-présidente de la métropole de Montpellier Méditerranée.

Remerciement aussi à M Godefroy pour m’avoir permis de participer à l’assemblée générale et au séminaire d’Angers de « Terres en Ville » qui m’ont permis de mieux comprendre comment marche cette belle association, et rencontrer des personnes formidables.

Remerciements particuliers pour M Werf de la mairie de Andernach, pour sa maîtrise et sa disponibilité, et à Mme Kändler, très impliquée dans le projet, et sa fille citoyens de Andernach pour m’avoir guidé à travers la « ville à manger ».

A l’association des marchés paysans de l’Hérault pour m’avoir accepté en stage à horaires libres et à travail fait pour la création de la 8° grande foire de la petite agriculture, la convention régionale des marchés paysans, avec l’accueil de Vincent, Jade et toute l’équipe.

A ma directrice de mémoire Laurence Dreyfuss, tardivement associée à mon travail mais dont la rigueur le professionnalisme et l’analyse m’ont beaucoup apporté et aidé.

A tous ceux des rencontres de mes amis et famille qui m’ont encouragé et supporté dans ce retour aux sources du savoir et de l’humilité devant tout ce que l’on peut apprendre.

 

 

Sommaire

 

Remerciements

Épistémologie et méthodologie du mémoire

Préambule

Introduction

Partie 1   État des lieux de la question végétale en zone urbaine et périurbaine

1 La terre, la plante et l’eau dans leurs relations avec la société

2 Le contexte socio-économique de la question végétale en zone urbaine et périurbaine

3 Prise de conscience et résistances à l’évolution sociétale autour de la question végétale en zone urbaine et périurbaine

 

Partie 2   Rôle des élus dans l’évolution de la problématique

1 Champs d’action possible d’un élu selon son territoire

2 La nourriture et la santé enfin reliés et mis en priorité dans les territoires

3 Réalisations et cohérence durable autour du végétal en ville

 

Conclusion: Efficience de l’action des élus sur un territoire dans un mandat et gouvernance action participative

 

Annexes

Bibliographie

Table des matières.

Résumé

 

 

 

Épistémologie et méthodologie du mémoire

Une écriture qui permette une expression ouverte au plus grand nombre dans l’interdisciplinarité scientifique pour un objectif de travail qui associe la recherche action participative aux réalisations d’objectifs.

Le fil directeur de mon mémoire est :

  • Inventaire des modèles de la problématique verte (végétation eau et société),
  • Action actuelle des élus et connaissance de leur entourage et environnement,
  • Arguments, exemples et simulations pour une ville verte.

La méthodologie de ce mémoire s’inscrit dans l’interdisciplinarité, elle met aussi en relation les connaissances issues de la bibliographie, de mon travail de collecte, de mon vécu et traduit en écriture ces acquis coordonnés, afin de les offrir au plus grand nombre.

Je refuse l’idée de l’isolement et du morcellement jusqu’à la tête d’épingle de l’étude scientifique et à l’isolement du chercheur qui croit que seule son étude est valable.

En effet, la synthèse des savoirs qui en découle n’a d’intérêt que si elle se traduit par des actes concrets et tangibles par tous, tangible physiquement, intellectuellement, car sans partage des problématiques et des aboutis avec le plus grand nombre, quelle utilité, quelle acceptation citoyenne et pour le chercheur, quelle satisfaction avoir d’avoir tant travaillé ?

Le discours est volontairement écrit pour être lu avec plaisir par le maximum de personnes, et en particulier des élus, et pour cela, une anecdote exprime mieux un paradigme qu’une accumulation de discours et statistiques indigestes, dans une certaine froideur scientifique, à part cela j’aime l’idée qu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours.

Le choix d’inventaire est conscient et sans prétention mais me semble nécessaire pour offrir une prise en main globale de la problématique au élus, et pour comprendre les utopies que je vous offre en fin de travail. Ces utopies sont des extrapolations croisées des réalisations physiques des différentes disciplines, pour construire une proposition de modèle urbain.

L’expérimentation de la ville verte ou durable a déjà souvent été tentée et a été concrétisée avec des conséquences sociales, environnementales et économiques mesurables, je ne prétends pas tout réinventer, mais donner des perspectives en fonction de nouveaux acquis..

Enfin il est clair que mes engagements sociaux vigoureux auprès de la petite agriculture et de l’agroécologie me feraient volontiers diaboliser l’agrochimie, ce biais est conscient mais loin de la propagande, mes avis sont basés sur un déjà long vécu au cœur de la problématique.

Mes convictions premières sortent renforcées par cette belle année d’étude et par mon stage dans l’association des marchés paysans.

Préambule

Nos professeurs cette année, nous ont sensibilisés à la transversalité des disciplines ou recherches interdisciplinaires et à la démarche participative.

 

Plaidoyer pour la transversalité des disciplines:

Par exemple : comment évaluer l’impact social global d’un pesticide, sans savoir sur quelle plante il est épandu, pour quel bénéfice de travail, pour quelle maladie, avec quelles recommandations ou formations, ses effet collatéraux sur les autres insectes, avec quelles possibilités pour l’utilisateur d’être formé ou informé, quelles conséquences sur l’assurance maladie, sur l’épuration de l’eau, sur la vie du sol, sur les capacités de ce sol à faire pousser d’autres plantes en quelle combinaison favorable ou hostile… ?

Dans cette longue phrase interviennent au moins 12 disciplines qui elles-mêmes sont séparées en familles de disciplines, comme l’agronomie, la santé, la biologie, la botanique, la pédologie, la communication, l’économie, la sociologie etc.

Et pourtant, pour le décideur, l’élu, le conseil de territoire, le syndicat … comment agir en son âme et conscience ? Et comment trouver un conseiller qui connaisse suffisamment toutes ces disciplines pour ne pas se faire taxer d’incompétent dans un des domaines de la décision prise ?

Même en étudiant jour et nuit toute l’année pendant longtemps, il est impossible de faire le tour d’une seule discipline, et parfois même d’une petite partie de discipline mais est-ce utile de connaître le moindre détail et auteur de détail ?

J’ai choisi dans ces domaines de recherche, de présenter la partie pratique et émergée de l’iceberg, je veux dire par là que je n’ai pas à refaire le travail des scientifiques dans leur discipline, mais j’ai assez étudié la question qu’ils travaillent pour en faire ressortir la synthèse concrète de leurs diverses conclusions, cela ne trahit en rien la recherche fondamentale, cela n’en prend que la substantifique moelle pour la rendre accessible à tous.

Cette utile partie qui nourrit physiquement et le propos du bâtisseur, du constructeur de société durable, terre à terre mais instruit, de l’étude qui mène à l’objet, de l’objet qui permet l’action, de l’action qui permet de débloquer de nouvelles pratiques ou usages en faveur de la vie quotidienne de nos concitoyens.

Un livre très utile à l’étude de cette problématique est « La mise à l’épreuve, le transfert des connaissances scientifiques en questions. » [1]

Cet ouvrage traite de disciplines qui ne peuvent être que interdisciplinaires comme l’environnement, des études ethnologiques de populations, de statistiques appliquées à des comportements humains, en voici un extrait auquel je m’associe entièrement :

« La question de la transférabilité des connaissances scientifiques est au cœur de la question environnementale. La mise en œuvre d’une gestion de l’environnement, notamment, interroge la nature des connaissances mobilisables dans l’action. Elle met en exergue le problème du transfert des dites connaissances tant entre disciplines scientifiques qu’entre les scientifiques et les autres acteurs de cette gestion. […] De fait, les représentations fonctionnelles mobilisées sont presque toujours construites à partir d’une production scientifique interdisciplinaire. […] mais la résolution des problèmes environnementaux est souvent assujettie à une gestion et un ensemble d’actions rarement mises en œuvre par les scientifiques eux-mêmes, on se heurte, alors, au fait que les connaissances produites sont censées pouvoir être « transférées » vers les non-scientifiques, acteurs de cette gestion dont les niveaux de connaissance sont très variables. (ceci entraîne soit une transmission de connaissances et de modèles qui puissent être autorisés de manière autonome et non pervertie, soit la production d’indicateurs, de critères facilement mesurables et interprétables sur lesquels les acteurs prennent leur décision ou planifient leur intervention sans entrer dans la connaissance profonde des fonctionnement écologiques.

Le rôle simplificateur de la modélisation, au sens large, est donc essentiel dans les processus de transfert de connaissances sur des systèmes qui sont étudiés dans leur complexité. […] De quels moyens disposons-nous pour faire sortir la connaissance scientifique des cercles d’initiés qui l’ont produite? « 

De nombreux exemples sont cités par les contributeurs de cet ouvrage, tous aussi précis et techniques dans leur description de faits et d’analyses, tous ces scientifiques reconnus comme tels démontrent qu’il n’y a pas de réalisation sociale efficace sans connaissance transversale.

Démarche participative.

La recherche action participative, nous l’avons rencontré avec une intervention de Mme Sylvie Blanguy [2] lors des rencontres que notre promotion a réalisée au Pôle REALIS.

« Économie collaborative : Nouvelle économie sociale ? » le 4 juin 2015

Cette chercheur travaille avec les Inuits du canada en recherche action participative et nous a expliqué sa démarche et l’idée fondamentale de faire sortir les solutions des acteurs, et sur un tourisme solidaire basé sur les envies, capacités et participations de tous les acteurs.

Passionné par ce type de démarche, j’ai décidé d’aller plus avant et ai trouvé « Être développeur de territoire mobiliser les acteurs recherche action »,  Marc Vandewinckele Joseph Licata[3] avec l’éloge de Hammar Gassel 1926-1994 très souvent cité dans ce livre, chercheur référent dans ce domaine.

D’après lui la démarche de la recherche action participative est à l’opposé du carriérisme universitaire ou institutionnel, sa logique est antihiérarchique au profit d’un travail d’élaboration pluridisciplinaire, collective et autogérée, tout acteur sur un pied d’égalité, luttant contre toutes les formes de cloisonnement et de spécialisation avec des bases :

Observer avant d’agir, observer pour mieux agir.

Avoir conscience qu’un chercheur n’est jamais neutre donc il refuse de considérer qu’il existe une « boite à outil », mais que l’expérience est importante pour détecter les nouveautés, l’ouverture et la simplicité sont des éléments utiles à la réussite de la démarche.

La théorie et la pratique sont les deux faces d’une activité complète, l’une enrichissant l’autre en permanence.

Tout groupe humain a sa culture et fonctionne selon un ensemble de règles non naturelles. Ces règles sont un outillage social et sociétal de ce monde bien artificiel dans une notion d’envahissement institutionnel et d’aliénation aux systèmes en place qui empêchent de voir les réalités en mouvement (De : aliénus ou inauthenticité de l’existence vécue par l’individu, ici dans le sens d’une incapacité à voir hors du cadre posé par l’environnement institutionnel).

« Ré-enraciner le social sur la société, c’est ainsi trouver une liaison entre solidarités fondées sur le travail, et solidarités locales (…) ; c ‘est en renforçant sa capacité d’action sur elle-même, c’est à dire contre des enchaînements économiques présentés comme fatals, que notre société peut trouver une issue à la crise ( …) Société qui ne serait pas définie par son plus sur une ligne d’accumulation, mais par son épaisseur » affirme Michel Rocard Dans un discours cité dans le livre. Suit l’appréciation : L’interprétation est alors très claire pour le travail social, devant contribuer à ce ré-enracinement dans les territoires de vie tout en réarticulant tout ce qui est de l’ordre économique, de celui de la vie sociale et enfin du domaine culturel.

Ces deux approches complémentaires permettent de donner une dimension durable à la conjugaison des disciplines scientifiques, vers une prise en charge d’une modélisation simplifiée sans être simpliste en direction des élus afin d’accompagner leur prise de décision.

 

L’élu au milieu des disciplines qu’il côtoie malgré lui en abordant la problématique traitée dans ce mémoire avec les acteurs vivants dans (première ligne) et les acteurs influent autour(deuxième ligne)

 

 

 

 

 

 

Introduction

Quelles actions et quelle volonté des élus pour passer dans l’ère durable et participative ?

L’équilibre des facteurs paysagers, sociaux, agricoles, alimentaires, dans leur globalité est une problématique complexe pour les élus qui souhaitent une société dotée d’une ambiance sereine dans les territoires dont la représentativité électorale les rend responsables.

L’évolution du questionnement citoyen à propos des problématiques environnementales les interroge de manière de plus en plus insistante.

Ils peuvent et doivent décider d’un équilibre agro-sylvo-citadin qui structure durablement la ville dans toutes ses composantes économiques, sociales et sociétales et qui soit agréable et fonctionnel à vivre et à regarder.

C’est une empreinte profonde et lourde de conséquences sur l’avenir commun dont ils ont la charge et en ont-ils conscience ? Quels sont leurs outils documentaires et techniques ?

Quelles sont leurs manières appréhender la problématique de la question végétale ?

Certes épaulés par le personnel de leur territoire qui est spécialement formés, ces personnels techniques ne deviennent-ils pas dominants dans la décision, ce qui équivaudrait à faire fi de la représentativité populaire ?

Quelle dimension socio-économique les élus donnent-ils à ce sujet ?

Est-ce une volonté profonde, une peinture verte ou une attitude opportuniste ?

Ce sont les questions qui sont le fond de mon travail.

 

Tout d’abord une synthèse des savoirs s’impose, additionnée d’une analyse structurelle logique, qui ne demandera qu’à être complétée et enrichie par des travaux complémentaires.

Cette analyse a l’ambition d’être un début d’éclairage pour avancer dans la connaissance et l’appropriation du sujet global par nos élus locaux, et aimerait être une base de compréhension pour aider au développement d’une pensée politique pratique.

Il n’est pas question d’être exhaustif, mais suffisamment précis pour permettre aux élus une analyse des tenants et aboutissants autour de l’agriculture périurbaine, du paysage, et des manières d’y vivre la question végétale, et de leur ouvrir la connaissance de la diversité de la problématique.

 

 

PARTIE 1      État des lieux de la question végétale en zone urbaine et périurbaine

 

1. La terre, la plante et l’eau dans leurs relations avec la société

La gestion des plantes ne peut être séparée de celle de celle de l’eau dans son ensemble et des autres éléments du milieu de croissance dont les pollutions et l’artificialisation des habitats végétaux. Je développerai donc les sujets dans leur interdépendance, avec pour centre la relation entre les plantes et les hommes et le milieu en zone urbaine et périurbaine.

 

1.1    Les végétations Urbaines la place de la plante en ville

La garrigue communale ne se gère pas comme un jardin partagé ou un parc centenaire, voici donc les ensembles de plantes regroupées dans des hébergements très différents, avec des responsables, des soigneurs-jardiniers et des bénéficiaires de ces plantes tout autant différents.

Ce maillage compose la relation entre les hommes et les plantes en zone urbaine et périurbaine.

La société française a organisé la formation professionnelle pour les travailleurs, et ceux des espaces verts ou du suivi des plantes en ville est lui aussi très structuré. Les employés des territoires bénéficient donc d’une capacité de formation conforme, qui leur enseigne leur travail en tenant compte des évolutions dans les lois et les connaissances scientifiques concernant l’environnement.

Leur niveau d’étude, tant dans l’étude de la biodiversité que dans les produits phytosanitaires, que dans la gestion de l’eau, ou encore la gestion et la formation des équipes de travail est développé avec une forte sensibilisation au milieu durable.

Tableau récapitulatif végétations urbaines 1

 

 

 

 

 

 

 

Vous pourrez visualiser dans ce schéma les différentes parties de la trame verte urbaine et périurbaine.

En conformité avec ces lois, les élus sont eux aussi obligés de faire avancer les mentalités, contre l’usage des désherbants par exemple, avec la résistance de certains employés territoriaux au point qu’il n’est pas rare d’en voir un sans protection utiliser des pesticides.

Le pouvoir de tuer se rapprocherait-il de l’usage du feu purificateur, et tuer les plantes sans les toucher relève peut-être plus de notions mystiques plus que de la logique du danger que les produits chimiques font courir à leurs utilisateurs ? Une étude approfondie serait intéressante.

Site de La Trinité sur Mer / environnement / espaces verts [4]

Notre objectif n’est pas de moins entretenir, mais d’améliorer le paysage et de créer de la biodiversité. Nous souhaitons nous inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement.
Parfois, le public assimile le non fauchage à un manque d’entretien. Le fait est que nous laissons pousser l’herbe afin d’éviter d’utiliser des désherbants chimiques.

Notre société change sur un faux rythme, les discours sont plus rapides que les actes et le passage à l’action s’accompagne souvent de résistance au changement. Le paysage n’échappe pas à la règle

Il est maintenant largement prouvé que les plantes que l’on veut supprimer avec des désherbants acquièrent des résistances et que les doses de produits doivent être augmentées pour que le produit reste efficace, l’empoisonnement général qui en découle inquiète les populations de mieux en mieux informées.

Les méthodes alternatives existent, elles coûtent plus cher au départ, mais au total avec les conséquences sur la qualité des eaux souterraines et les coûts des accidents de santé comme les cancers, le territoire doit prendre conscience de l’intérêt général et investir comme lui demande la loi. L’usage des pesticides en zone urbaine devait être supprimé en 2016, et est reporté pour ces raisons techniques.

1.1.1.  Les espaces naturels sous contrôle territorial direct

Ils sont propriété des territoires ou de l’état, les réserves foncières, les périmètres de protection contre les inondations, les bassins pluviaux, les délaissés.

Les élus en ont la responsabilité directe qu’ils délèguent parfois au personnel des services des parcs et jardins ou parfois à des privés comme Nicollin à Montpellier pour une partie du domaine public et attribué par appel d’offre.

La qualité écologique de la prestation dépend de la rédaction de l’appel d’offre. Bien écrit, il cadre parfaitement les attendus des lois et des actes souhaités par les responsables de territoire.

L’application des normes du certiphyto pour l’usage de désherbant chimiques, devient pour le moins improbable sinon impossible sur les surfaces étanches de nos rues et trottoirs.

Pourtant, les habitants de la rue Jeanne d’ Arc à Montpellier témoignent que la société Nicollin a utilisé du glyphosate sur les trottoirs ou les d’habitants du Pouget et de Vendémian montrent du doigt un usage de glyphosate sur les talus et trottoirs sont quelques exemples dans la région.

1.1.1.1            Les garrigues bois et taillis territoriaux, les espaces littoraux.

 

Ces propriétés peuvent avoir une superficie de l’hectare à des centaines d’hectares, elles proviennent de terres communales anciennes, de mazades, de legs ou de préemption, ces zones sont parfois dans des parcs régionaux ou nationaux, elles entrent alors dans un cadre légal particulier où les constructions sont soumises à des réglementations très strictes, comme les zones de protection pour l’eau potable, les zones Natura 2000 ou autre zones classées naturelles.

Alors qu’au siècle dernier ces territoires étaient la richesse d’un village car cela permettait de fournir le bois de chauffage, les pâtures et herbes à lapin, les champignons, les fruits sauvages et la médecine des pauvres, les populations ayant perdu ces usages pour les facilités de la vie moderne, ces territoires sont devenus une charge pour la collectivité responsable.

Il faut protéger ces zones des incendies, souvent dus aux promeneurs et autres citadins inconscient qui jettent leur mégot ou font un barbecue en zone fragile au feu.
Un excès de fréquentation nuit également et les territoires agissent  pour en protéger l’écosystème par l’information des populations et par la répression ou par la pose de clôtures en cas d’érosion ou souillure grave.

Il ne tarde qu’une chose aux maires ou responsables territoriaux, c’est de créer à ces endroits incultivables, un lotissement ou un aménagement contrôlé du genre des parcours sportifs, à pied à vélo ou à cheval.

La gestion de ces espaces devrait être fondamentalement politique dans son sens noble : les affaires de la cité, avec une vision d’utilité publique à long terme.

Pour les espaces littoraux l’utilisation a été tellement intense que les dunes ont rapidement disparu suite au piétinement des vacanciers et autre utilisateurs des plages.

Dans les causes d’incendies dans le sud de la France, l’insouciance les accidents et la malveillance représentent plus de 60% des causes de départ de feu identifiées.[5]

Leviers d’action des élus: plaquettes d’information, éducation à l’environnement et autres actions de formation d’information et de communication.

Contraintes: clôtures dont les ganivelles, gardes assermenté, affichage de mise en garde. Du site du conseil général de l’Hérault.

Comment protéger les dunes ?

La réhabilitation des dunes passe par la mise en place de ganivelles, palissades de châtaignier qui font obstacle au vent. Elles permettent de reconstituer rapidement un relief dunaire, que l’on stabilise ensuite en y installant une végétation adéquate.

Ces aménagements ont également pour objectifs la canalisation des promeneurs et la protection du milieu dunaire par la soustraction de la végétation au piétinement. [6]

 

Avant-guerre, mon père m’expliquait que tout le cordon littoral était peuplé de pins pignons de grande taille avec un effet important sur le vent et la tenue des dunes.

Les Allemands les ont coupés pour gêner le repérage d’un éventuel débarquement, seule la zone de la grande motte a été replantée avec ces arbres qui sont adaptés à la teneur en sel de ces zones sableuses et marécageuses littorales.

1.1.1.2            Arbres de rue et massifs urbains: entre contrainte et nécessité

Ø LES AVANTAGES QUE DONNENT LES ARBRES EN VILLE

L’hygrométrie: La transpiration des arbres enrichit en eau l’air environnant car ils transpirent beaucoup d’eau, diffusant en même temps une quantité de molécules qui ont de multiples propriétés.

La lumière la première nourriture de la plante devant le sol et l’eau, ce captage d’énergie qui transforme le soleil en matière vivante utilisant l’énergie du soleil et donc en absorbant une partie non négligeable de la chaleur ambiante.

Le bruit: L’amortissement des niveaux sonores, est important, il peut être de plusieurs décibels, et coupe les effets d’écho.

L’ombre: est la plus connue, en particulier par l’image des boulistes sur la place publique, et tant appréciée pour stationner sa voiture. A l’ombre, les goudrons ne fondent pas, et donc les arbres sont alors une  protection des revêtements de sol. Qui ne rêve pas d’une allée double d’arbres dans son grand jardin, ou dans sa ville au point de provoquer des troubles de l’ordre public quand une allée d’arbres doit être rasée pour la mise en place d’un tram ?

Midi Libre 2 mars 2011 [7] « L’avenue est trop étroite pour l’aménagement envisagé. En effet, du côté pair, la largeur du trottoir se mesure à 3,5 m, sans compter l’emplacement pour les véhicules. Quant au côté impair, celui-ci est dérisoirement étroit et, par endroits, il fait moins d’un mètre. Ces trottoirs ne sont pas réglementaires. » En terme d’aménagement de l’espace urbain, la largeur d’un trottoir doit être d’au moins 1,4 m (*) permettant ainsi le croisement d’un piéton avec un fauteuil roulant ou une poussette, ce qui n’est nullement le cas actuellement. Notamment dans la partie basse de l’avenue de Lodève où aucun dégagement n’est possible en raison de la proximité immédiate des façades des immeubles et l’entrée des commerces dont l’accès se fait par une marche. » Cet article est d’autant plus intéressant qu’il fait ressortir des réglementations et normes qui rendent très complexes la gestion de ces arbres d’ombre en ville, l’aspect général du paysage en change aussi du tout au tout.

La production de broyat alimente maintenant les composts municipaux ou la méthanisation et le broyat de branches nourrit en énergie renouvelable des chaufferies municipales et de certaines universités.

En dépolluant son air, et en libérant de l’oxygène, les arbres dans la ville, produisent d’autres nombreux avantages.

Ø LES CHARGES QUE DONNENT LES ARBRES EN VILLE

Les arbres de rue dont nos platanes qui semblent centenaires, sont autant de charge pour les services municipaux, les boules au mois de mars, les écorces qui se desquament toute l’année, les feuilles à l’automne, les tailles de branchages dont les modes varient avec le temps, du massacre systématique, à la « taille douce » presque romantique d’aujourd’hui.

Entre autre inconvénient majeur, tous les cinq ans la route et les trottoirs se soulèvent et nécessitent des travaux de « mise à plat » pour permettre à nos citadins de ne pas se tordre les pieds, éléments de confort qui nous semblent évidents mais très utiles pour circulation des personnes à mobilité réduite (handicap, personnes âgées et poussettes).

Les pins pignons ou les micocouliers qui sont devenus à la mode suite aux maladies du platane; sont capable de casser à peu près n’importe quelle canalisation ou mur de clôture en plus des trottoirs, ces données devraient faire réfléchir les architectes et techniciens urbains.

Leviers d’action des élus:

Rédaction des appels d’offre, formation des intervenants territoriaux, autoformation des élus sur la problématique, études avec des spécialistes de l’environnement à long terme.

1.1.1.3            Parcs et jardin territoriaux : prestige et utilité sociale.

Ces parcs publics, si nombreux à Montpellier grâce à la volonté du maire Georges Frêche, ont été préemptés aux promoteurs, pour que ces lieux privés remarquables, véritable poumon de la ville, deviennent ouverts et soient offerts aux concitoyens à leurs enfants.

Leur surface est très variable de quelques centaines de m2 à l’hectare, c’est une charge publique importante, tant financière qu’en main-d’œuvre spécialisée.

C’est aussi un lieu de rencontre sociale, un atout pour attirer les nouveaux habitants, surtout dans une région où l’on peut bien profiter de l’extérieur.

Dans le fond du parc Clémenceau un jardin partagé acquis de haute lutte :

Et les 8 années de résistance ont fini par payer : le jardin public a ouvert ses portes en avril 2003. « C’était une belle bataille ! Vous avez bien fait » les a-t-on félicités après !

Aujourd’hui, l’association PAVE rassemble environ 200 adhérents. Elle a participé activement aux réunions publiques de concertation mises en place afin que le jardin réponde aux besoins des riverains.

Le jardin partagé, quant à lui, est né en mai 2005.

PAVE a établi un lien de confiance avec la ville, l’histoire de ce jardin et de cette association sont reconnus. Le dialogue est de mise, et à chaque saison, une réunion est organisée afin que les habitants expriment leurs envies et leurs attentes par rapport au parc et au jardin partagé : « on voudrait plus de bancs », « on pense même à faire un verger »…

Le jardin public accueille une population hétéroclite. Bien plus que d’apporter un peu de verdure en ville, ce parc témoigne de l’importance des espaces verts en termes de lien social, d’ouverture sur le quartier… « Personne ne se connaissait auparavant ». « Des personnes ont fait connaissance sur le parc, on a même fêté les 100 ans d’une dame. Les femmes viennent bras-dessus, bras-dessous, elles se retrouvent et bavardent » raconte une jardinière.

 Le jardin partagé se situe au fond du parc. Il est attenant à la cabane des jardiniers de la ville qui fait aussi office d’abri pour les jardiniers partageurs. Les échanges entre les jardiniers des espaces verts et les habitants sont très positifs : « quand on a besoin, il nous lèguent leurs vieux outils » explique une jardinière.

 

Leur gestion est complexe et demande une connaissance de la botanique et du paysage importants mais s’enrichit de l’implication du public qui en profite, mais aussi se l’approprie en y créant des espaces à partager.

Souvent issus de la période rousseauiste, et de la période faste du vin, des folies sont construites, parfois avec le bénéfice d’une seule année de vente, dans tout le sud de la France au début du  20° siècle, elles sont souvent agrémentées d’un parc avec des raretés botaniques et des rocailles.

Ces parc privés du début du siècle dernier ont été dotés d’espèces botaniques rapportées du monde entier les transformant ces jardins en conservatoire variétal exceptionnel, tout en conservant des essences locales, lesquelles, entretenues donnent des phénomènes de hauteur et de diamètre pour des essences que nous ne connaissons que naines.

Un poumon dans la ville, pas seulement pour l’oxygène, mais surtout pour l’opposition majestueuse d’êtres vivants centenaires ancrés dans le rythme des saisons, inertie et force du monde vivant contre la frénésie quotidienne des habitants stressés.

Quant aux massifs urbains ou autres plates-bandes, il n’y a qu’à regarder la lutte des villes pour être déclarée « ville fleurie » avec les prestigieux panonceaux à l’entrée arborant une deux ou trois fleurs selon le classement national, parfois des comités de fleurissement s’épanouissent en association et sont aidées par les mairies et services municipaux pour développer l’aspect et donc le prestige et l’honneur de la cité et nous comprendrons l’impact social que cela représente.

Le système des rond points aménagés en giratoire, bien moins accidentogènes, les rocades dotées de murs antibruit végétalisés, les talus dont on a enfin compris que les plantes sont le meilleur rempart contre le ravinement produisent autant d’espaces à aménager.

Il est évident que là aussi l’histoire de la collectivité concernée est importante, on ne passe pas de zéro fleurs à une ville fleurie en un coup de baguette magique, le coût est important, mais les retours d’investissement sont très appréciés. (Voir plus haut avantages des arbres)

La logistique et les compétences des équipes municipales sont questionnée par les évolutions, d’autant plus qu’il est important de se distinguer du village voisin, en mieux bien sûr.

Rentrent depuis quelques temps en compte la rusticité au climat, l’aspect vivace, par économie d’eau, par économie de replantation, mais aussi pour retourner un aspect plus naturel et d’aspect plus sauvage avec des décors de pierre sèche associés mettant en valeur les ressources naturelles du territoire.

Exemple extrait appel d’offre de la métropole de Montpellier :

« Le présent appel d’offres restreint est soumis aux dispositions des articles 33 4ºal et 60 à 64 du Code des marchés publics.  12 08 2015, Code d’identification national : 24340001700022

Montpellier Méditerranée Métropole, 50 place Zeus CS 39556,

à l’attention de direction Adjointe des Marchés Publics, F-34961 Montpellier Cedex 2. Tél. (+33) 4 67 13 64 84. E-mail : marches-publics@montpellier3m.fr. Fax (+33) 4 67 13 62 95.

 

Le présent appel d’offres restreint est soumis aux dispositions des articles 33 4ºal et 60 à 64 du Code des marchés publics.

 

Description succincte du marché ou de l’acquisition/des acquisitions

La description suivante est succincte et permet une information générale concernant l’objet du marché et les prestations attendues. Néanmoins, une présentation beaucoup plus détaillée est fournie aux entreprises sur la plate-forme de Montpellier Méditerranée Métropole. (Les modalités de téléchargement sont développées à la rubrique V « renseignements complémentaires »).

Le marché d’études environnementales a été décomposé en deux missions distinctes, objet d’un même marché

  1. L’élaboration du Plui : Il s’agit de décliner la trame verte et bleue du Scot à l’échelle de la parcelle et de conduire et formaliser l’évaluation environnementale du Plui ;

 

  1. Les évolutions des POS et PLU communaux : La mission concernant les évolutions de POS et PLU communaux s’opère dans le cadre d’un marché à bons de commande. Le contenu de cette mission varie selon le type de procédure. Il s’agit de conduire les études environnementales nécessaires à la consolidation des dossiers d’évolutions de PLU : état initial de l’environnement, déclinaison de la trame verte et bleue, évaluation environnementale…»

Appel d’offre particulièrement intéressant car il prévoit la mise en place de la trame verte et bleue pour le PLU et PLUI

On parle maintenant d’écologue en ville, scientifique spécialiste de l’écologie en milieu urbain, «La ville même devenue un nouveau système écologique avec ses propres règles de fonctionnement et ses propres communautés végétales » [8]

Les leviers des élus sont la possibilité de rédiger des appels d’offre circonstanciés pour la réalisation ou l’entretien de ces espaces ou l’orientation de la formation des personnels des espaces verts, et des contrôles qui suivront ces chantiers.

 

1.1.2   Les parcs et jardins de particulier ou collectifs

Quand on parle d’un parc on pense immédiatement à une surface permettant à de grands arbres de bien et bellement se développer.

Qu’ils soient de particulier aisé ou partie des communs d’un immeuble collectif, ils sont rarement travaillés à la française, mais plutôt à la mode anglaise qui simule le naturel tout en travaillant fortement les effets et les perspectives.

Si les parcs sont récents (moins de trente ans ) leur diversité dépend de l’offre grand public des pépinières et de la volonté de créer un « chez soi », donc de n’utiliser que des arbres à feuilles persistantes pour s’isoler du voisin donc un choix très réduit, on trouve aussi les arbres ensauvagés ou maintenus dans des zones gagnées sur la nature agricole, cette biodiversité s’en trouve réduite à l’utilisation d’essences ayant des propriétés d’entretien les plus commodes.

Par exemple les ginkgos seront mâles (sans fruits), ainsi que les mûriers platanes, les fruits de nos arbres fruitiers ne sont pas toujours ramassés.

Alors les fruits deviennent des désagréments et des charges, « Cela tâche, ça colle et parfois ça pue » .Dans tous les jardins nous retrouverons selon la période de construction, les arbres à la mode dans cette période-là comme nous l’a exprimé Mme Frileux dans sa conférence au (feu) bistrot des ethnologues ce printemps, basée sur ses recherches et publié dans son livre « La haie et le bocage pavillonnaire » ces haies devenant de fait une couverture végétale importante et un lieu écologique particulier. [9]

Une culture de la connaissance des plantes existe en France, elle s’enrichit de spécialistes, de paysagistes et d’amateurs éclairés. L’ère rousseauiste serait-elle de retour ?

Dans le domaine privé, nous pouvons tout retrouver, du jardin abandonné à cause d’une indivision, ou d’un grand âge du propriétaire, à la bétonisation « Car les feuilles, c’est sale et ça donne du travail », au jardin léché soigné intime ou prestigieux, le jardin ou le parc des particuliers est à l’image, volontaire ou non, de son propriétaire, c’est l’accueil des personnes que l’on reçoit, c’est l’image de sa personne que l’on veut donner à l’extérieur.

C’est aussi la vie de l’été, avec une véritable extension de l’habitation dont profitent les habitants comme les invités.

La personnalité de ces espaces reflète la personnalité de leurs propriétaires ou de leur gestionnaire, c’est de plus en plus, une marque sociale aussi importante que la voiture ou le grand écran de télévision, mais avec quels conseils ? (voir plus loin les formateurs)

Leviers : comme précédemment mais en plus avec une participation des propriétaires de jardin en interaction avec les élus et les autorités pour activer les réseau et montrer à chacun que nous sommes responsables et acteurs de notre société. Il est important que les personnes aient un bon  résultat de ce travail pour qu’elles continuent, et la surveillance des fournisseurs pour la qualité des plants fournis et pour la diffusion des pesticides est très importante.

Aider les associations d’éducation à l’environnement qui travaillent à former et informer les populations pour les aider à s’impliquer dans la connaissance du milieu, si possible dans le cadre de la recherche action participative.

Depuis quelques années les « sciences citoyennes » permettent de collecter des données en grand nombre. En ville, cette participation des citadins est fondamentale tant il est difficile d’analyser et de recenser les espèces présentes, difficultés d’instrumentation à cause du vandalisme : autant de facteurs encourageants cette démarche qui alimente d’importantes bases de documentation…[10]

1.1.2.1            Jardins de copropriété, entre syndic et copropriété.

Ici les interlocuteurs sont en trois groupes, les syndics de copropriété, les représentants des colocataires et les jardiniers paysagistes, dont les conseils sont, le plus souvent, les marchands de produits chimique, juges et partie.

Pour ces jardins, nous penserons à propos à une résidence, avec zone ombrée pour les voitures, donc mûriers platanes, plates-bandes riches en lavande ou autre vivace faciles à entretenir ou parfois avec des fleurs ou arbustes décoratifs adaptés à notre climat, mais tout peut être rencontré, du jardin sans une « mauvaise herbe » bien arrosé et bien enrichi de compost, mais aussi la « zone en vert » qui doit surtout coûter le moins possible pour la copropriété et où le désherbant est beaucoup plus considéré comme rapide et encouragé, jusqu’à l’herbe sauvage tenue rase.

Ces espaces souvent très bétonnés sont les bases de départ des inondations, tous les nouveaux ensembles doivent être raccordés à un bassin de retenue temporaire qui est aussi une zone d’infiltration.

Le type de gestion est très dépendant du revenu moyen des copropriétaires et du taux de location des appartements, plus les capacités financières sont hautes, plus la qualité du jardin est soignée.

Leviers d’action : Motiver les copropriétaires pour imposer des conditions à l’entretien des espaces verts, (journal d’information, réunions de quartier) et sanctions et aides environnementales pour les syndics et paysagistes. Interdiction de vente de pesticides et en particulier de désherbants pour encourager l’application de la loi.

1.1.2.2            Jardins privés de particuliers, du château au balcon, quelles logiques ?

Les plantes ne sont que rarement spontanées, et l’histoire qui les a mises dans les jardins, les modes incontournables des pépiniéristes, le besoin d’intimité, la manière d’accueillir leurs hôtes et l’image qui en ressort, et tous les sujets de conversation que cela permet, sont autant de facteurs qui ont modelé le paysage des jardins.

Surtout les jardins sont un véritable prolongement de la vie dans sa maison, une extension habitée par les saisons clémentes avec la piscine, le barbecue, la tonnelle…

 

1.1.2.2.1     Grand jardin = jardinier professionnel et moyens financiers.

À grand jardin dit moyens de le conserver en bon état, et vu des charges que cela représente, il faut être riche pour avoir un grand jardin en ville.

Donc avec des moyens financiers, nos propriétaires peuvent payer les services d’un jardinier, en chèque emploi service ou une entreprise.

Ces propriétaires ont souvent des postes de travail importants et sont souvent en déplacement, ils ne s’occupent de leur jardin que rarement ou quand ils prennent leur retraite, mais même après leur retraite, comme ils ont pris l’habitude de se faire aider ils continuent, au moins pour les tâches spécialisées.

Les leviers d’action pour les sensibiliser sont : la formation des intervenants, les journaux spécialisés, les manifestations spécifiques à leur milieu social, les règlements de Plu et de SCOTT, contraintes légales strictement appliquées et contrôlées.

Leur milieu intellectuel joue beaucoup pour les décisions à prendre, la démarche vers eux est aussi multiple que leur diversité.

 

1.1.2.2.2     Du petit jardin autour de la maison au balcon pour voyager

Tout peut se trouver dans un jardin de villa, un amateur éclairé ou un bétonneur absolu, et la gestion ces espaces privés sont une gageure pour un élu.

Tout d’abord comment sont établies les règles d’urbanisme, murs à une certaine hauteur plus un grillage d’une autre hauteur, murs rehaussés dans l’illégalité et l’ignorance voulue ou feinte, non connaissance des raretés qui sont dans un jardin (j’ai vu abattre un chêne centenaire sous prétexte que c’était sauvage et donc inintéressant d’après le nouveau propriétaire).

Ensuite, toute contrainte légale ou incitation est souvent vécue comme une atteinte à la propriété privée, au droit de posséder et de faire ce que l’on veut chez soi.

Le petit jardin va du meilleur au pire du traitement chimique quotidien au jardin naturel ou sauvage.

Avec moins de surface le panier moyen des dépenses par m² s’améliore et nous pouvons retrouver de pures merveilles de goût ou de confort, mais parfois aussi un espace sans plantes, dallé ou bétonné pour simplifier la vie avec quelques pots ou un trou pour l’abricotier, ou doté une petite haie  pour cacher le linge et son étendoir.

Mais il suffit parfois d’un balcon pour voyager, certains d’entre eux font même l’objet de concours du plus beau balcon.

[1]    « La mise à l’épreuve, le transfert des connaissances scientifiques en questions. »Albaladejo Christophe, Geslin Philippe, Magda Danielle édit QUAE 2009 IBSN 978-2-7592-0090-0 page 6 à 9

[2]    Sylvie Blanguy a participé à l’Observatoire Hommes Milieu International du Nunavik Séminaire du  20, 21 et 22 novembre à Québec ww.ohmi-nunavik.fr www.aboriginal-ecotourism.org  Développement d’une destination touristique Crie à Eeyou Istchee au Québec : routes thématiques et séjours culturels

Les impacts socio-éco et environnementaux de la mine d’or à Baker Lake au Nunavut. Recherche collaborative. Séminaire de lancement de l’OHMI

[3]    Marc Vandewinckele  Joseph Licata « Être développeur de territoire mobiliser les acteurs recherche action » Association CONFORTE éditeur Chronique sociale Lyon octobre 2010

[4]    http://www.la-trinite-sur-mer.fr/page_espaces_verts.html

[5]    Commissariat général au développement durable n°45 août 2011 Le risque de feux de forêts en France

[6]    Extrait site internet du conseil général de l’Hérault

[7]    Midi Libre 2 mars 2011 édition de Montpellier

[8] Philippe Clergeau Nathalie Machon « Où se cache la biodiversité en ville » PAGE 9 QUAE 2014  IBSN 97862675926221468

[9]      Pauline Frileux La haie et le bocage pavillonnaires publié dans Projets de paysage le 27/12/2008 URL : http://www.projetsdepaysage.fr/fr/la_haie_et_le_bocage_pavillonnaires

[10] Philippe Clergeau Nathalie Machon « Où se cache la biodiversité en ville » PAGE 14  QUAE 2014  IBSN 97862675926221468

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