Résultats de l’essai
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L’essai ne stoppe pas les attaques mais les freine fortement, des pièges avec de la bière et de la figue simplement taillés dans des bouteilles plastiques, capturent des frelons.
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L’essai est encourageant et demande à être répété pour être validé, la maille de 10mm carré semble intéressante, des variation de type escalier sur la disposition du grillage pourraient offrir un meilleur passage aux abeilles,
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Effet intéressant sur d’autres prédateurs
Déroulement de l’expérience
Révoltant, ingrat, injuste, insolent, …pas assez de qualificatif quand on assiste au pillage de la ruche à laquelle nous donnons tout pour qu’elle vive bien, ces abeilles sont nos amies le miel, oui mais aussi la pollinisation de la plupart de nos plantes comestibles, et cette mort violente et implacable nous révolte.
Calmons nous et observons, l’abeille arrive épuisée de ses parfois 25 km d’aller retour et arrive en ralentissant à la planche d’envol, et là le frelon en vol stationnaire, non repéré car il est en dessous et ne bouge en apparence pas, attaque et montant, et là 100% des abeilles capturées en vol sont retournées jetées au sol un peu plus loin piquées par le venin et implacablement apportées pour la nourriture du couvain. Dans l’exemple que je suis alors, la rotation d’un frelon est de 4 mn jusqu’à son nid et retour donc chaque frelon de ce nid détruit une abeille toutes les quatre minutes, il semblerait que le frelon ait déjà changé dans ses habitudes par rapport aux premiers qui se sont installés en France, seuls 4 ou 5 frelons s’occupent de cette ruche.
Les abeilles ouvrières sont terrorisées et rentrent derrière les grilles de calibrage, elles refroidissent mal la ruche (mauvaise ventilation) et reçoivent mal les butineuses pour qui l’apport de leur nectar est plus long.
Donc il faut commencer par empêcher cette manœuvre, en supprimant la possibilité de vol stationnaire en dessous de la planche d’envol, nous créons un cadre suspendu pour cela avec un grillage fin.
Mise en place, ce premier grillage et les côtés grillagés avec de la maille galvanisée carré de 10 mm.
Observation :
le frelon change sa tactique, il attaque sur la planche d’envol, la gêne n’est que faible mais sensible, les temps de rotation presque similaires, mais les abeilles commencent à ressortir de leur ruche.
Rajout du cadre supérieur ou grand cadre grillagé en maille 10x10mm comme les côtés.
Observation ;
Au départ : Les abeilles prennent leur élan et buttent sur le grillage plus ou moins de nombreuses passent en cognant un peu, certaines se loupent et sont obligées de redécoller du grillage, mais l’espace en surface de sortie et 50 fois plus important que l’espace de la planche d’envol et moins discernable aussi pour le frelon limitant ses possibilités de surprise en vol stationnaire.
A l’arrivée :
En prenant la précaution d’installer le grillage avant le premier vol du matin, les abeilles semblent vite s’habituer au grillage, avec une petite gène quand même.
Le frelon essaye de passer à travers les mailles, il peut le faire, mais il se trouve alors dans un espace de mobilité efficace réduite et n’est pas tranquille, son comportement n’est pas très assuré, si il attrape une abeille il ne passe plus ou très difficilement dans les mailles ou carrément se fait attaquer du fait de sa faible capacité à s’échapper dans cet espace réduit.
Il abandonne vite l’essai et change de tactique, maintenant il attaque les abeilles à leur envol en les poursuivant, doit faire plusieurs essais mais il y arrive, les pique et les emporte. Rotation 8 mn, la prédation est divisée par 2
En continuant l’observation, nous pouvons constater que cette cible des abeilles en vol peut aussi donner un pourcentage plus important d’attaques sur les abeilles qui repartent par rapport à celles qui arrivent 2/3 1/3 et les abeilles qui sortent sont moins lourdes et plus souples car non garnies de nectar, j’ai constaté qu’elles se défendent mieux et même qu’une d’entre elle a réussi à se retourner et piquer le frelon en vol, lequel a lâché prise et est allé se poser sur une branche et n’en a pas redécollé pendant les 20 minutes que je l’ai observé, à se masser à l’endroit où il avait été piqué par l’abeille.
Les abeilles peuvent donc, avec de la vitesse et un angle d’attaque où leur vision est meilleure, se défendre et même de temps en temps neutraliser le pilleur.
Au fil des jours, nous n’avons pas vu de changement de tactique des frelons asiatiques par rapport à ce dispositif, et le dispositif a donc été efficace entre 50% et 70% pour freiner le pillage de la ruche, les abeilles ont retrouvé confiance et sortent de nouveau sur la planche d’envol, l’échange entre les ouvrière et les butineuses se fait normalement,la ventilation est redevenue efficace.
Autres avantages
Crapauds, faisans, perdreaux sont eux aussi gènes ou même empêchés dans leur action de prédation, ils ne peuvent plus s’approcher de la planche d’envol et ne peuvent plus piller une ruche
Les bombyx pourraient, eux aussi , être gênés dans leur approche, mais nous n’avons pas eu loisir de les observer.
Par des apports modestes (en rouge sur le schéma) fixés à la ruche nous limitons la prise de volume pour les transport des corps de ruche.
Prospective possible :
Les cages d’envol pliables limitent aussi le volume de transport et sont aisées à mettre en place sur les parties rouges, la prise au vent est minime,et elle ne gêne en rien pour les interventions sur une ruche, tant pour le prélèvement des rayons, que pour le suivi sanitaire.
L’idée est libre de droits, et s’il vous plaît vous pouvez nous aider à la perfectionner pour aider nos abeilles et notre apiculture bien mal en point.
Amitiés à tous
Luc Meynard
paysagiste décorateur
ethnobotaniste
pro universalisme.