Rappel :
Le muguet de la Pampa est une plante envahissante à racine souterraine très volubile,
et dont les tiges peuvent grimper à plusieurs mètres de haut dans des bambous ou de la broussaille
cette plante toxique de la famille des solanées, n’a qu’un seul intérêt, ses fleurs sont mellifères
et elle est très visitée par de nombreux insectes
depuis le début du jardin elle retarde fortement notre progression et nous en avons retiré des dizaines de brouettes de racines
La guerre contre cet envahisseur sud américain arrivé avec des ballots de laine continue, mais elle lasse et fait chauffer nos cervelles.
Pour être objectif, il suffit de tester deux choses
laisser sécher une racine de muguet de la Pampa, puis la replanter pour voir si elle repousse,
et mes essais disent que cela ne repousse pas.
Ensuite bien regarder si d’autres éléments permettent de multiplier (graines, bourgeons en repos etc…)
et là j’ai vu une graine très exceptionnellement; il est sur qu’il serait stupide de mettre les racines dans la terre ou un milieu qui lui permette de reprendre, prenons donc la discipline de faire sécher ces racines avant de les jeter au compost.
Ensuite souvenez-vous avant d’invoquer dieu diables ou maléfices, que cette plante existait déjà dehors et dedans le jardin.
Que si on regarde une pousse souterraine de l’année elle peut faire 4 m de long facilement, et donc en 4 ans à partir de petites implantations d’origine a pu se loger dans n’importe quel coin du jardin.
et que aux endroits régulièrement travaillés elle disparait mieux que le chiendent.
Le travail du début systématique de notre ami Pierre avec son fossoy était très efficace, aujourd’hui une famille de nouveaux arrivants semble très motivé pour cette éradication, pourquoi pas nous l’y aiderons.
Je suis absolument contre un usage courant du round up et de sa molécule fétiche le glyphosate, mais dans ce cas précis, je ne suis pas contre un usage au pinceau, sur jeune pousse ressortant après arrachage soigné, pour détruire la racine, en souhaitant en parallèle un essai avec de l’acide chlorhydrique et un autre avec de l’acide sulfurique,
Quant à l’usage « biodynamique » de le faire pourrir longuement, c’est là aussi une démarche particulière : si au début on a un champignon ou une bactérie qui peut être libéré et retourner son agressivité contre la plante, nous sommes dans les solannées, ne risque t-on pas de développer une maladie qui va attaquer ensuite nos tomates, aubergines et pommes de terre?
C’est là le risque de l’apprenti sorcier.
Dans un très rapide deuxième temps, des parasites des premiers envahisseurs se développent, puis les superparasites, vouant toute objectivité et efficacité en ce sens à l’échec.
Sur ce discours sur la méthode.
je vous embrasse.
Luc
Luc Meynard